Je rentre chez moi

Voir dans une glace est-il suffisant pour se voir?

Une photo dans la glace n'éclaircit pas les choses .

Se démêler du monde est une entreprise pas aussi simple

que ce que l'on croît.

Je me suis présenté à moi-même en guise de personne

et de sujet 

Je suis  rentré chez moi

Chacun rentre-t-il chez soi ?

Chacun cherche-t-il de rentrer chez soi ?.

Le genre humain a tissé pour sa survie une toile

pour soutenir les hommes,

amasser ceux regroupés en troupeaux

et ramasser les égarés.

Les vendeurs en voudront surtout à votre argent,

les politiques à votre vote,

les religieux à votre esprit

qu'il vous affecteront d'une âme.

Autant de toiles tissées qui vous ratissent,

échapper à l'une le risque est grand

d'être récupéré par une association travaillant pour l'autre.

La radio , la télévision avait la maille large,

mais il fallait les chercher pour se mettre en communication.

Les réseaux sociaux vous imposent de les lire , de les écouter

de les voir, en voisins, en famille.

sous peine d'être dans le noir

et privé des informations humaines.

Des services sont rendus ,des allégeances concédées.

Ils sont d'abord marchands,

faudra-t-il les jeter du temple ?

Pas encore complètement politiques

faudra-t-il qu'ils se dévoilent ?

Et pas tout à fait religieux

cette nouvelle religion propose

ses services autres pour de nouvelles addictions

Les colonies humaines ressemblent-elles

à ces vols d'oiseaux ou ces bancs de poissons

qui ne semblent pas savoir où ils vont.

Alors faut-il seulement suivre ceux

qui ne savent pas où ils vont ?

Ou faire le voyage intérieur

en se démèlant du monde ?

Connaître son assiette pour s'y sentir bien ,

est une ancienne formule déjà formulée par Montaigne

qui préconisait de s'arrêter pour se retrouver dans son assiette .

S'il est impossible de se sortir complètement du monde ,

il est possible de rechercher ce qui nous est propre,

de consulter notre propre bibliothèque

d'images extérieures et intérieures qui nous constituent

parce qu'on les a choisies ou crées.

La conscience de ce que j'ai retenu de moi parmi le monde

à démêler est un voyage .

Se couper complètement du monde comme les moines

est un moyen plus rustique et plus simple

mais plus incomplet pour y parvenir.

Plus incomplet car les autres vont renvoient les faces cachées 

les replis que la glace ne peut voir ,

mais souvent vous indiquent aussi comment les regarder.

Démêler tous les fils qui nous attachent au monde

est un chemin que l'on ne peut mener que seul.

Il est plus ardu car à chaque fois l'esprit

doit se faire jugement de lui-même

se garder des chimères de la pensée

laissée en jachère et sans garde-fous .

Exister en propre est ce qu'il reste quand on a tout enlevé.

Le courage est en chemin 

mais l'espoir est l'humain

emmélé  en moi dans des fils de la toile

et qui cherche à mieux voir les étoiles.

Je rentre chez moi.

Quand j'ai entendu ce matin

que la France était championne du monde

ma fierté s'est réveillée!

Championne du monde des dépenses sociales !

Mon cocorico s'est tut !

Dépenser par peur de contradiction

par peur de rébellion

par peur d'inamour

par peur de ne pas se faire réélire.

Faire des cadeaux aux enfants ,

leur céder à tout 

pour qu'ils nous aiment.

Acheter de l'amour et ne valoir que par l'argent .

Depuis 30 ans nous avons laissé 

les chinois nous envahir de tout

y compris leur pollution,

les américains qui viennent nous piller 

avec leur GAFA et modifier nos structures ,

les religions imposer leurs règles 

et modifier nos modes de vies .

Avec l'EUROPE pensions nous nous serions protégés .

Eh bien que neni , nos amis allemands sont en train de nous manger

après s'être installé avec METRO puis LIDL 

et racheté bon nombre de transporteurs français,

c'est au tour d'ALDI de racheter les LEADER PRICE.

Si c'était pour cela , il ne servait à rien de gagner la guerre de 1940,

il valait mieux laisser les allemands nous gouverner .

Au regard des résultats , ils semblent beaucoup plus efficaces!

Y compris pour la santé!

Charles a plié ses deux gaules et nous voilà bien pauvres ;

Que penserait-il de toute cet abandon de souveraineté

sur l'autel de la terre d'accueil!

Est-ce encore de d'accueil ?

Ou sommes nous envahis ?

Nous vivons une époque moderne!

Le moderne est souvent vieux et triste

Auprès de mes petits enfants et leurs enfants 

je m'excuse de leur laisser un pays si peu souverain,

si enclain à suivre tous les défauts du monde 

et de leur laisser la note....

Seuls le courage, le travail, la fietré, et le travail 

pour retrouver son libre choix dans un non alignement

sur ceux qui souhaitent nous soumettre 

A bon entendeur , Salut.

La marche est un épisode dans le feuilleton de la vie.

Un feuilleton que dis-je, un millefeuille

à déguster feuille par feuille.

Chaque feuille est une page qu'il faut lire et écrire 

à la fois avec les mains et avec les pieds.

Le feuilleton se finit mais la vie continue.

La conclusion c'est qu'il n'y a pas de conclusion.

Juste des enseignements pris ça et là sur le parcours 

à la rencontre des gens et à comprendre la nature

qui s'adapte en permanence aux nouvelles contraintes

du temps et des hommes. 

Dans les campagnes et montagnes auprès de la nature

les hommes ont cherché à comprendre avec peu de savoir.

Ils ont appris par eux-même et optimisé leur savoir

par la pratique sur le terrain. Comme Montaigne ils pensent que

 " mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine "

Bien se servir de son savoir est preuve d'intelligence.

Accumuler du savoir sans savoir à quoi il va servir 

n'est peut-être pas la meilleure des solutions pour être efficient.

Manifestement cela rassure car cela pourrait servir au cas où.

Probablement pour ces raisons les parents ont poussé les études de leur enfants

à BAC + 2,4,5,6,7,8,9 et pourquoi pas 10 ou 11 .

La quantité rassure mais à la question quel métier pouvez-vous exercer

la réponse fait replonger dans l'inquiètude.

La qualité doit rester première si la quantité veut avoir une valeur.

L'esprit humain est très efficace si on l'entraîne un peu et sans peur

du monde alentour.  

Le chemin des rencontres apprend tout cela  même si l'on ne rejoint jamais

l'horizon des savoirs . Il nous fait avancer dans le comprendre 

autant que dans le savoir . Chaque époque fait reculer son horizon.

Mais aujourd'hui aucun homme ne peut se battre seul sur tous les fronts

des recherches. C'est la communauté des hommes qui travaille de concert

et l'homme devient symbiotique .

Mais attention à ne pas devenir fourmi quand chacun aura sa spécialité

sans comprendre et sans vouloir s'occuper de ce que fait l'autre parce que 

cela ne sera plus son problème. Je suis une fourmi éleveuse

et je n'ai pas à faire la guerre des fourmis . 

L'homme social doit comprendre ce que font et souhaitent ses semblables.

C'est peut-être l'une des caractéristiques de l'homme 

que de savoir se mettre à la place de l'autre .

Le théâtre est un bel exercice pour cela à voir , à jouer ou à écrire.

Beaucoup de peuples ont su s'en saisir.

Bussang de bon sang ceux là ont pu le faire

au théâtre du peuple .

C'est peut-être une raison du voyage que d'aller voir les autres

pour comprendre comment ils vivent leur chemin ailleurs.

Comprendre permet de recevoir une autre culture

et éventuellement de partager la sienne.

Comprendre le pas sur le chemin et le pas dans le temps.

Le pas nous fait passer , et hier devient le passé.

Nous ne serons jamais demain comme nous avons été hier.

Demain est comme l'horizon,

il s'enfuit chaque jour quand on l'approche.

Quand la saison décline

La sève retourne vers la racine.

Et l'on refait parfois le chemin à l'envers.

C'est sans doute le vent 

qui dans les nuits d'antan

a bousculé le temps 

dans sa marche en avant.

Le temps a sa marche forcée

depuis l'éternité .

Et nous avançons de même

sur place ou en marchant

mais à marche forcée

à la vitesse des jours et des nuits.

Après quatre semaines

l'habitude est prise, je marche.

L'emploi du temps ne laisse guère

de latitude dans la journée.

La cadence ressemble 

au pendule qui balance 

ou aux astres qui tournent.

Le temps qui avance

et la terre qui tourne 

forment cette hélice

support de notre ADN

qui nous donne la vie.

La nature a ses formes 

résultats de ses forces en mouvement.

Au hasard mélangées

les forment de l'homme sont peu probables.

La vie ressemble a un miracle 

mais elle n'est qu'une chance infime

parmi une infinité d'autres mouvements en échec

mais qui n'en ont aucune conscience.

La probabilité de réussite de la vie 

est probablement conforme aux statistiques de l'univers.

Et bien sûr l'esprit humain cherchera

si d'autres réussites de vie n'existent pas 

quelque part dans le cosmos.

Il semble peu probable qu'un résultat aussi particulier que l'homme

puisse être le coeur, le modèle ou l'explication d'un système

aussi général et si immense que l'univers.

Alors soyons modeste et n'inventons pas un monde qui serait

fait à notre image parce que nous en serions le coeur.

Tout cela est-il important 

si nous n'y pouvons rien?

Bien vivre dans son environnement,

s'adapter à son environnement

n'est autre que ce que font toutes choses

dans  notre monde.

La bonne entente des hommes entre eux

paraît être l'essentiel pour bien vivre.

L'énergie dépensée pour faire la guerre 

est supérieure à celle nécessaire pour vivre en paix.

Pourquoi se fatiguer ?

Chaque personne ayant un caractère différent 

et une compréhension différente du monde,

il est nécessaire d'être tolérant avec ceux qui nous

entourent ou traversent notre chemin.

La marche permet de mettre à l'épreuve

ce changement d'environnement chaque jour

et de découvrir combien il est agréable de rencontrer

des gens qui sont convaincus qu'il est préférable

d'aimer un bien vivre ensemble et le font savoir

dans un accueil chaleureux et convivial.

Aimant savoir sans le demander

ce que l'on pense du monde.

Comprendre le monde ne paraît pas essentiel

mais il est difficile de s'en empêcher.

Expliquer ce que l'on en a compris est un excercice pour chacun

qui peut ressembler à un devoir pour certains.

Mais pour penser il faut déjà 

manger, boire , dormir, procréer

et marcher dans son histoire et sa géographie.

Nous avons la chance de faire tout cela

sans trop d'efforts pour pouvoir nous regarder nous même

et en avoir conscience.

La conscience d'avoir conscience est-il le propre de l'homme ?

Ou n'est qu'un pas dans l'évolution des êtres ?

Les résultats de nos pensées entrent comme d'autres 

informations dans nos réflexions pour ajouter un degré

à notre conscience .

En sommes nous conscients ?

Cela produit une concentration sur nous même et génère 

chez certains un peu , voire beaucoup , d'égocentrisme

qui généralisé peut déséquilibrer notre société.

La nature finit toujours par rééquilibrer les choses,

soit doucement si les systèmes sont adaptables,

soit violemment si les systèmes sont figés et durcis

par la gestion intégriste de leur fonctionnement.

La guerre , la famine, la maladie, la terreur font

partie des outils que la nature et les hommes ont trouvé

pour réguler le monde.

Il n'existe aucune norme dans tout cela;

Les réflexions courantes du "c'est pas normal "sont des inventions

des systèmes humains qui tentent de tout normaliser même la nature!

Regardons la nature, écoutons là,

comprenons là et nous trouverons

de meilleures solutions à nos problèmes.

Finalement le chemin fut court pour me donner le temps

de penser à tout cela.

Mais le chemin est une bonne ligne de pensée.

La chose et son contraire .

Le pied gauche pourrait sembler le contraire du pied droit .

Pourtant ils marchent ensemble dans le même sens

et ne s'opposent pas comme les contraires.

Ils sont symétriques par rapport à l'axe du corps

et complémentaires pour avancer.

Ils alternent naturellement pour nous faire marcher,

Insconsciemment nous avançons sans avoir besoin d'y penser.

Notre esprit particulier mais aussi collectif a développé un jugement

une croyance sur le bien du droit et le mauvais du gauche.

Les expressions populaires nous disent 

que nous nous sommes levé du mauvais pied ou du pied gauche,

et si nous devons marcher dans la crotte cela être du pied gauche.

L'habitude nous polarise avec la main droite plus adroite

et la main gauche plus gauche.

Il semble que nous ayons besoin de faire des différences 

et de juger pour nous aider à choisir.

Sans le mal le bien n'existerait pas

comment savourer le jour sans la nuit

pourrait-on avoir des joies sans les peines?

Certaines et certains voudraient pousser ces oppositions

entre les hommes et les femmes pour nous faire croire ,

qu'ils seraient contraires et qu'il faut les opposer en permanence

alors qu'ils sont complémentaires .

Le ciel , la terre, le Yin et le Yang est une très ancienne notion

du Tao qui nous dit que cette opposition existe en chacun de nous.

Chaque chose a son contraire pour exister.

Mais chercher le contraire de chaque chose laisse parfois interrogatif.

Le contraire de la matière est-il l'antimatière que l'on ne voit pas 

que les chercheurs ont pensé discerner de manière furtive dans leurs laboratoires.

La matière et l'antimatière s'annuleraient en créant de l'énergie.

Une chose et son contraire pourraient donc s'annuler!

L'antimatière serait l'énergie ?

Les chemins , les officiels, les noirs qui existent ou ont existé,

les creux ont-ils aussi leurs contraires en chemins pleins ou en non chemins?

J'affectionne effectiffement les non chemins sans traces souvent dans les bois

qui laissent de l'espace disponible pour imaginer sa trace.

D'autres avant moi écrivaient:

<n'aller pas là où le chemin peut mener

aller là où il n'y a pas de chemin.>

Nous sommes bien dans l'anti chemin recherché.

Certains jeux consistent à trouver les choses en les définissant par leur contraire

sans les citer.

D'autres ont expérimenté la formule en politique en faisant une longue liste:

je ne serai pas.....

je ne serai pas...

je ne serai pas....

...........................

espérant récupérer l'image inverse de ce qu'il dénonçait.

Mais cela n'à pas suffit pour décrire l'homme normal et les électeurs

ont pu le découvrir à leurs dépends quand ils n'attribuaient 

que marginalement leur confiance à cet homme qui n'avait pas voulu 

se décrire normalement et non en creux de son prédecesseur.

Si les particules qui nous forment semblent

pouvoir posséder théoriquement leur contraire,

nous qui sommes formés de façons infiniment variables

paraissons ne pas avoir de contraire individuellement.

Un homme n'est jamais le contraire d'un autre .

Mais nous ne connaissons pas ce qui se passe après la mort.

La mort pourrait-elle être le point de symétrie de la vie ?

Cette hypothèse semble cohérente avec les principes de symétrie

énoncés par Dirac dans sa recherche sur les particules et anti particules.

Du fond de la forêt , pied gauche , pied droit

je marche avec ma tête.

Pour celui qui le voit arriver, le marcheur est un point d'interrogation .

Qui c'est celui là ? D'où vient-il? Où va-t-il ? Que vient-il faire et que veut-il?

Si le marcheur est sur le chemin de COMPOSTELLE 

il est déjà largement décrit par son chemin.

Sinon l'esprit humain cherchera à le rattacher à un chemin pour l'identifier .

Il semble rassurant qu'un marcheur emprunte un chemin

car on sait d'où il vient et l'on sait où il va ,

s'il passe ici il veut juste manger et dormir.

Le résident s'accomodera facilement du nomade car il est 

habituel qu'il laisse de l'argent pour son passage.

Mais le marcheur cherche à savoir et à comprendre 

le pays qu'il traverse et les gens qui y habitent .

Le partage entre le résident et le marcheur peut être 

un simple dialogue de commerçant ou beaucoup plus si l'un s'enrichit de l'autre

Le marcheur sait que l'horizon va reculer au fur et à mesure

qu'il va avancer.

Le savant sait que l'horizon des savoirs va faire de même.

Et pourtant ils continuent, l'un à marcher , l'autre à chercher . 

Le résident conserve le savoir sur place dans des livres ,

des bibliothèques et des musées. Il aime le concret, la matière,

la preuve de la connaissance et du savoir faire .

Le marcheur prend des notes , des photos , des idées ,

ses prises sont plus virtuelles ou éphémères comme le voyage.

A la forge d'Isidore le gîte était clairement enraciné dans la mémoire

du savoir-faire avec des pièces massives.

Une meule énorme en pierre pour moudre la farine pour le pain.

Un gros pressoir pour le vin.

Une forge avec son soufflet de belle dimension pour le fer et les outils.

Manger , boire et faire étaient dans dans cette vaste pièce matérialisé

par des preuves du passé.

La dimension des objets nécessitait une utilisation collective dans le fonctionnement

et le partage pour les produits fabriqués .

La grandeur et l'épaisseur des tables en bois étaient du même gabarit

en vue de l'accueil en nombre immaginé par le propriétaire.

J'étais seul par un jour pluvieux de printemps, mais autant que le propriétaire

les murs et les objets parlaient avec la force de leur poids et de la culture emmagasinée.

Avec les histoires des spéléologues qui viennent explorer les pertes et disparitions 

des cours d'eau et leurs résurgences le tableau est posé pour une énigme cinématographique.

Le partage du voyageur et du sédentaire se fait par l'histoire

que chacun raconte à l'écoute de l'autre.

Pour partager, il ne faut pas seulement venir chercher , il faut aussi apporter.

Apporter sa culture, sa réflexion , son étonnement au nouveau lieu,

à la nouvelle rencontre.

Un sac de 10kg suffit pour cela face à ces énormes pièces 

parce que les besoins humains sont les mêmes pour le sédentaire et le nomade.

La séparation du sédentaire et du nomade n'est plus vraiment de mise aujourd'hui.

La culture sédentaire face à l'élevage nomade n'existe plus vraiment dans les faits.

Les activités manufacturières et tertiares sont majoritaires et ont effacés

partiellement cette différence de culture entre ces anciens modes de vie.

Les nomades sont devenus très majoritairement semi nomades,

les marcheurs d'aujourd'hui sont des sédendaires qui voyagent.

Comme beaucoup de personnes aiment visiter les musées pour garder 

présent le fil de l'histoire, beaucoup de marcheurs aiment retrouver l'esprit

de la cueillette, de l'élevage de la chasse et de la pêche

nécessitant des déplacements fréquents, excercice vivant

de la culture ancienne qui a formé l'homme d'aujourd'hui.

Les différences culturelles se veulent plus sélectives maintenant

 chacun essayant d'adapter le monde à sa propre vie.

Il y a eu une époque pour faire des villes à la campagne ,

aujourd'hui certains aimeraient ramener les campagnes à la ville.

Les paysans mettaient les maisons sur leurs terres,

Certains mettent aujourd'hui la terre dans les maisons.

Le travail accompli, le rendement et la productivité 

n'ont pas les mêmes nécessités vitales .

Les villes grossissent avec leurs musées 

Les campagnes se meurent avec leurs paysans.

La nature s'équilibre en permanence ces mouvements

humains le feront aussi .

Mais c'est bien la terre qui donnera à manger à Urbain

et à Rural jusqu'au prochain horizon .

Après la SOMMETTE et peu avant Pierrefontaine les Varans

les cloches se mirent à sonner.

Ma mémoire et mon savoir m'indiquent le chemin d'une cérémonie religieuse.

En milieu d'après midi vers 15h 30 s'agit-il d'un mariage ou d'un enterrement?

Le son plus grave et lent me propose plutôt la version enterrement.

Suis-je en train de faire parler les sons ?

Où simplement le rattachement mental d'un son à une signification ?

Excercice tout compte fait exécutable par la plupart des êtres vivants.

Mais au-delà, les hommes serait-ils capables de coder et décoder du sens

dans ces sons ?

Devant l'église le corbillard me confirma l'enterrement.

La sortie de l'église fût de nouveau accompagné par les cloches.

L'habillement sombre des gens muets augmenta encore

le sentiment de tristesse distribué à la volée par le clocher.

Il me semble que les sons ne transmettaient pas de message

juste une émotion.

L'émotion mis en résonnance est personnelle

permet à chacun d'être en phase avec les autres en excluant le sens .

La poésie qui partage également l'émotion avec une certaine musique des mots

peut-elle se rapprocher des sons seulement ou proposer un sens au lecteur?

Ou les deux comme dans des chansons à texte avec du sens par les mots

et de l'émotion par la sonorité de la musique des mots et des rimes.

Les mélanger et les arranger en rimes suivies, croisées,

embrassées, mêlées est un excercice de composition.

Le rythme de la marche et la rime des mots.

Je me suis confronté plusieurs fois au sujet et ne renie pas ce que

j'avais écrit il y a longtemps : vagues sens 

Vagues sens

Quel est donc le sens

De ces sons

Qui résonnent sans raison

Et qui par essence

N’ont pas de sens ?

Sens des sons ,

Sens des mots,

Vagues sens ,

Vagues mots

Sens des vagues ,

Mer de vagues

Qui engloutit nos sens .

Mère des sens

Nous baigne de mots vagues .

Dans le sens de la vague

Mes sentiments divaguent.

Cascade de sens

Flots de sons

Au hasard mélangés en une cacophonie

Ou alors arrangés en une symphonie.

Mais ce mélange flou

Pour ce sentiment mou

Doit-il se préciser

Avec des mots plus durs

En une poésie pure

Ou le sens précis

Épouse les contours

De ces bruits indécis

Et en extrait le cœur

De sa tranchante lame

Pour que jaillisse en nous une vivante flamme

Ou le cœur du sujet

Est le sujet du cœur ?

Le soir j'arrivais à mon gîte 

La maison du bonheur 

baptisée ainsi par sa propriétaire.

Pontarlier à la croisée des chemins

voit passser les croisés en chemin.

Contrairement à ce que la recrudescence des articles en France

sur les chemins de compostelle pourrait laisser penser,

le pélérinage le plus important reste celui de Rome 

pour le reste du monde .

Même s'il a perdu de sa superbe à cause de la mode,

de la conccurence d'autres voyages pélérinages et autres religions

et de l'incroyance qui tend à éloigner les peuples des églises

il a encore ses fidèles.

L'Europe du nord avec le royaume uni, le Benelux , l'ouest de l'allemagne 

passe par l'est de La France et traverse la frontière à Pontarlier.

J'y ai rencontré, anglais, hollandais et belges

juste à l'auberge de jeunesse un jour de pluie.

La pluie n'arête pas le pélérin qui sait qu'il va trouver la pluie sur son chemin.

Mais les pélérins sont-il des croisés ?

Certains peut-être mais la plupart sont en quête

et non  pourfendeur de la foi.
Ils ne croiseraient pas le fer , tout au plus,

ils pourraient d'adonner à quelques joutes verbales.

Mais je n'ai jamais rencontrés de ceux-là .

La plupart se sentent guidés par le chemin

et cherchent des repères de sens le long du voyage

qui se veut suffisamment long pour s'abstraire de la vie quotidienne .

Croiser les pensées peut-être, c'est louable , 

mais peut-on croiser des pensées avec des gens

qui vont dans le même sens que vous?

N'est-ce pas plutôt rassurant de trouver des gens

qui cherchent la même chose que vous  ?

Sans toutefois savoir vraiment ce qu'ils cherchent.

A Pontarlier on trouve parfois des choses que l'on

ne cherche pas et notamment l'absinthe locale

partagée entre France et Suisse.

Et comme j'aime rechercher les différences ,

 vue côté France

 l'absinte pontissalienne de Guy FRANCOIS

en croisée  avec celle des Suisses du VAL DE TRAVERS.

Chacun revendiquant l'origine du breuvage

par delà la frontière matérialisée par la CLUSE  et la VERRIERE de JOUX.

Ca coule dans la cluse sous le chateau et le fort de JOUX

et ça finit dans le verre. 

Des rebouteux et rebouteuses comme la mère Henriot

s'en servait pour soulager voire pour guérir leurs patients.

Certains en avait certainement déjà bu quand ils ont baptisé

leur maison: distillerie  du père françois

et leur breuvage: elixir des fées au pays du noble breuvage !

L'anis remplaça l'absinthe pendant son interdiction pour donner naissance

au Pontarlier Anis maintes fois primé en France.

Les distilleries pontissaliennes font encore

de  beaux jours avec ces breuvages.

Je ne chercherai pas qui a raison

et les suisses malgré leur neutralité se sont mis en travers.

VAL de TRAVERS quel drôle de nom

qui vous oblige à vous arrêter dans cette vallée

qui a la générosité et le savoir vivre suisse..

Prenez votre temps par là-bas on se hâte avec lenteur !

Le pont avant la falaise semble à l'origine du nom

de PONTARLIER qui est une belle ville étape

pour visiteurs et pélérins.

En descendant le GR5 après Chaud neuve,

je longeais le Cébriot ruisseau qui coulait

tranquillement comme moi vers le nord.

Après six ou sept kilomètres il va se jeter dans le Doubs

rivière qui vient de naître à quelques centaines de mètres de là.

Le Doubs vient manger le Cébriot avec son gros débit 

sorti de la montagne du Noirmont comme un poisson carnivore.

Le doubs est plus gros avec son débit remplit sous terre par les ruisseaux

regroupés dans des lacs souterrains, mais à l'air libre le Cébriot est plus long

et il m'incite à la réflexion!

Les noms des rivières et des fleuves sont donnés 

par la longueur, les plus longs,

par les plus gros débits, les plus gros,

par les bassins versants, les plus grands?

Adjectifs ! précis sans précision qui ont fait 

des discussions sans fin parmi les géographes.

Notre Doubs après avoir filer vers le nord vers Montbeliard

reprend le cap vers le sud ouest en passant par Besançon

et confluer avec la Saône à Verdun !

VERDUN sur le Doubs bien sûr.

Et bien que croyez-vous qu'il arriva ?

Le Doubs fort de ses 453 kms (plus 6 ou 7 kms du Cébriot)

et son débit moyen de 175 m3/s se fait manger par la Saône

avec un débit moyen de 160 m3/s et une longueur de 268 kms!

Plus long, plus gros, mais pas plus grand car le bassin versant

de la Saône est plus grand.

Et si les références en avaient été changées,

en considérant la longueur,la Saône

s'appellerait le DOUBS en arrivant à LYON avec 665 kms.

En restant sur le même principe de Doubs ne se ferait pas manger 

par le Rhône plus court avec 472 kms en arrivant à LYON!

Le Doubs arrivant à la mer mesurerait 1005 kms à la place des 812 kms du Rhône

tel que perçu actuellement.

Son débit serait le même à l'embouchure car c'est le même fleuve.

Et si l'on prend la longueur , en ajoutant le Cébriot c'est à dire 7 kms,

il totaliserait 1012 kms , plus long que la Loire avec ses 1006 kms.

Avec une autre référence, le Rhône s'appelerait dons le Doubs. 

Avec ce raisonnement bien d'autres changements seraient à faire 

tel que le Missisipi deviendrait Missouri avec 6800kms.

Quand l'eau coule dans les méninges elle fait un peu de ménage.

Nos références forment notre esprit et change parfois le cours des choses.

Il suffit de savoir quelles sont nos références de pensée

et penser qu'il est possible d'en changer.

C'est cool non?

Lamoura,

L'amour à la montagne,

est un coeur de village du jura

qui fleure bon le sapin et la senteur des bois.

Dans le haut pays, après Bellecombe

les noms chantent.

La combe Sambine invite sandrine 

la rousse des Rousses 

à marcher jusqu'à La Cure

comme les Jouvencelles.

Du vert pré à Manon de Prémanon

à la fraîcheur de la Bellefontaine

par le doux sous-bois de Risoux,

les noms parlent comme un livre

se déroulant sous les pieds

jusqu'à ce qu'un endroit vous interpelle

sous la neige dans la forêt du massacre.

La simplicité des gens et des lieux se rencontraient

à l'épicéa muté ou la combe de la chèvre.

Les  clairières de la Carpine

de la Birolette du haut ou de la Regarde 

nous posent les fesses et le regard

Notre dame du boulu

a voulu s'imposer aux gens 

de La grande Couillarde

de la Michalette 

et de la Batârde 

 probablement trop près

des réalités de la vie à son goût.

Lire la carte avec attention

c'est aussi lire le livre de l'histoire du pays.

J'y ai fait une petite CURE à la frontière.