Méditer sur place ou en marchant ?
Alors que ma première journée s'était passée par beau temps et comme sur des roulettes
malgré mes 1300m de dénivellé, J'ai prévu de passer à côté du monastère de la grande Chartreuse.
Les bâtiments grands et majestueux invitent à la réflexion au pied du grand Som.
Comme beaucoup je me suis mis en marche seul pour le retour , la rencontre et la réflexion pour seulement un mois.
Mais LES CHARTEUX ? comment se sont-ils lancés dans un si long voyage immobile dont on ne revient pas ?
La recherche de la voie qui permet de gagner son au-delà ?
Au delà de quoi ? Du mystère de la vie que certains apparente à la mystique du dieu avec lequel il faudrait essayer de communiquer
dans une solitude de relation directe et personnelle .
Tout mystère est-il associé à cette notion de dieu ?
Certains mystères d'hier ne le sont plus aujourd'hui mais ont ouvert le champ de biens d'autres questions.
Cette notion si floue s'apparente aussi à l'infini que nous ne pouvons concevoir en temps qu'être finis.
Qui avait-il avant ? Q'adviendra-t-il après ?
L'avant et l'après ont-ils un infini du temps qui n'aurait ni début ni fin , mais le temps lui-même existe-t-il ?
Où n'est-ce seulement un repère que les hommes se sont donnés pour mettre des repères dans le mouvement
de toute chose ?
Est-il sage d'essayer à l'infini d'y trouver des réponses ?
Les asiatiques sont humbles et pragmatiques , on pourrait résumer leur penser comme ceci:
Si le problème a une solution , il ne sert à rien de s'inquièter
Mais s'il n'y en a pas , alors s'inquiéter ne change rien !
Alors marchons et essayons de comprendre ce qu'il nous est donné de comprendre aujourd'hui
avec le partage de ceux qui cherchent, plus que ceux qui connaissent .
Comprendre par les questions ou connaître par les réponses ?
Nous sommes sûr des questions pas toujours des réponses ,
la sagesse convient qu'il faut continuer à se questionner sûr ce dont nous ne sommes pas sûr.
Pélérin ou moine chartreux ? J'ai repris mon bâton.
La chartreuse ne m'attends mais je vais fouler son col.