La marche est un pas dans la vie
La marche est un épisode dans le feuilleton de la vie.
Un feuilleton que dis-je, un millefeuille
à déguster feuille par feuille.
Chaque feuille est une page qu'il faut lire et écrire
à la fois avec les mains et avec les pieds.
Le feuilleton se finit mais la vie continue.
La conclusion c'est qu'il n'y a pas de conclusion.
Juste des enseignements pris ça et là sur le parcours
à la rencontre des gens et à comprendre la nature
qui s'adapte en permanence aux nouvelles contraintes
du temps et des hommes.
Dans les campagnes et montagnes auprès de la nature
les hommes ont cherché à comprendre avec peu de savoir.
Ils ont appris par eux-même et optimisé leur savoir
par la pratique sur le terrain. Comme Montaigne ils pensent que
" mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine "
Bien se servir de son savoir est preuve d'intelligence.
Accumuler du savoir sans savoir à quoi il va servir
n'est peut-être pas la meilleure des solutions pour être efficient.
Manifestement cela rassure car cela pourrait servir au cas où.
Probablement pour ces raisons les parents ont poussé les études de leur enfants
à BAC + 2,4,5,6,7,8,9 et pourquoi pas 10 ou 11 .
La quantité rassure mais à la question quel métier pouvez-vous exercer
la réponse fait replonger dans l'inquiètude.
La qualité doit rester première si la quantité veut avoir une valeur.
L'esprit humain est très efficace si on l'entraîne un peu et sans peur
du monde alentour.
Le chemin des rencontres apprend tout cela même si l'on ne rejoint jamais
l'horizon des savoirs . Il nous fait avancer dans le comprendre
autant que dans le savoir . Chaque époque fait reculer son horizon.
Mais aujourd'hui aucun homme ne peut se battre seul sur tous les fronts
des recherches. C'est la communauté des hommes qui travaille de concert
et l'homme devient symbiotique .
Mais attention à ne pas devenir fourmi quand chacun aura sa spécialité
sans comprendre et sans vouloir s'occuper de ce que fait l'autre parce que
cela ne sera plus son problème. Je suis une fourmi éleveuse
et je n'ai pas à faire la guerre des fourmis .
L'homme social doit comprendre ce que font et souhaitent ses semblables.
C'est peut-être l'une des caractéristiques de l'homme
que de savoir se mettre à la place de l'autre .
Le théâtre est un bel exercice pour cela à voir , à jouer ou à écrire.
Beaucoup de peuples ont su s'en saisir.
Bussang de bon sang ceux là ont pu le faire
au théâtre du peuple .
C'est peut-être une raison du voyage que d'aller voir les autres
pour comprendre comment ils vivent leur chemin ailleurs.
Comprendre permet de recevoir une autre culture
et éventuellement de partager la sienne.
Comprendre le pas sur le chemin et le pas dans le temps.
Le pas nous fait passer , et hier devient le passé.
Nous ne serons jamais demain comme nous avons été hier.
Demain est comme l'horizon,
il s'enfuit chaque jour quand on l'approche.
Quand la saison décline
La sève retourne vers la racine.
Et l'on refait parfois le chemin à l'envers.