Pourquoi seul, pourquoi là bas ?
Partir seul c'est porter sa vie quelque temps
en dehors de sa fourmilière humaine.
Sans tenir compte des phéromones télévisuelles qui nous sont
dispensées chaque jour pour nous garder dans le droit chemin,
en faisant abstraction de tous les appels des chemins balisés
typre GR ou sanctuarisés, il est encore possible d'exister dans le mode
humanoïde sans être réduit à l'état de fourmi ou autre insecte spécialisé dans
leurs fonctions ,pour éléver les oeufs, guerroyer pour le groupe, aller chercher
la pitance.
Être tout cela à la fois était notre lot jusqu'il n'y a pas très longtemps.
Depuis une cinquantaine d'années nous glissons vers une société d'assistés
où beaucoup ont déjà perdu leur indépendance.
Mais au delà du chemin la destination veut dire quelquechose.
Le peuple des hauts vosgiens est connu et respecté pour son courage au labeur
et à la rudesse de la vie.
Certains le connaissent aussi pour sa droiture dans les comptes et la justesse
dans le travail en ananalogie avec son ancien dévouement pour l'église.
Mais quelques uns se font remarquer par leur vue, leurs engagements
et leur projet économiques .
Depuis les années 60 il règne dans les hautes vosges et notamment
à LA BRESSE cette envie d'innover et de créer, d'aller de l'avant pour sortir un peu du lot.
En dehors des classiques du textile où LINVOSGES est la tête de gondole,
le bois , le granit les fromages et le tourisme font vivre les locaux.
Julo remy, fondateur de la station LA BRESSE HONNECK et de la société BELLE MONTAGNE
après son élargissement dans les ALPES fait figure de pionnier et générateur d'envie d'entreprendre
à LA BRESSE.
Cet esprit bien vivant est maintenant relayé maintenant par Régis Laurent de BOL D'AIR
qui innove chaque année dans de nouvelles découvertes.
La population locale se sent plutôt fier de cette réussite et ces projets sont soutenus.
Moi qui suis parti depuis longtemps je comprends encore cela et m'associe à cet élan
de survie et de réussite.
Pour leur dire aussi que l'on ne les a pas oubliés , nous tous les fils de Bressauds
partis pour gagner leurs vies.
Mon fugace retour est aussi une manisfestation de soutien à cet esprit bressaud
qui après avoir été touché très durement par deux guerres , continue à aller de l'avant.
Dernier et plus haut village de la vallée La Bresse continue à éléver les projets
et donner de l'espoir qui finit par couler aussi dans la vallée de La Moselotte.